Utiliser les Colonnes de Beck pour mieux se comprendre

Utiliser les Colonnes de Beck pour mieux se comprendre

Au début, beaucoup souhaitent clarifier leurs pensées et ressentis. Les Colonnes de Beck offrent une méthode concrète pour identifier ce qui se passe dans la tête et pour se sentir un peu plus serein. Quelques étapes simples permettent d’écrire ce qui trouble l’esprit et de formuler des idées plus réalistes.

Qu’est-ce que les Colonnes de Beck ?

Les Colonnes de Beck représentent une façon de poser sur papier ce qui tourne en boucle dans la tête. Cette pratique regroupe trois grandes étapes :

  1. Noter la situation
  2. Observer la pensée
  3. Voir comment celle-ci influence l’humeur

De nombreux individus s’appuient sur cette méthode pour démêler les croyances qui inquiètent.

Dans le tableau classique, on retrouve :

  • La situation : moment, endroit ou événement déclencheur de l’émotion
  • La pensée : ce que l’on se dit intérieurement quand cette émotion naît
  • L’humeur ou l’émotion : ce que l’on ressent en conséquence

Pourquoi est-ce utile ?

Cette approche aide à mieux distinguer les émotions de départ et les idées qui les accompagnent. On peut ainsi gagner en clarté et repérer les formulations intérieures qui renforcent la peur ou la tristesse.

Ses bénéfices :

  • Mettre en avant les mots qui trottent dans la tête sans s’en rendre compte
  • Développer un regard plus neutre sur ses pensées quotidiennes
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Avec une pratique régulière, on repère plus vite les jugements négatifs qui influencent la perception de soi-même et du monde. Ce travail d’observation permet ensuite de remettre ces pensées en perspective.

Comment noter ses pensées ?

La meilleure façon de commencer est de prendre une feuille et un crayon. Certains préfèrent utiliser un carnet dédié, plus pratique pour retrouver les observations précédentes.

  1. Première colonne : la situation
    • Un incident précis
    • Une phrase entendue
    • Un ressenti spontané
  2. Deuxième colonne : la pensée associée
    • Exemple : « Je ne suis pas à la hauteur » ou « Tout va mal se passer »
    • Aucune correction à faire, il s’agit juste d’observer
  3. Troisième colonne : l’émotion ressentie
    • Exemple : peur, tristesse, honte
    • Certains précisent l’intensité sur une échelle de 0 à 10

Observer les émotions

Un simple classement peut aider à comprendre comment la pensée influence le niveau d’angoisse ou de découragement. Voici un exemple de tableau récapitulatif :

SituationPensée négativeÉmotionIntensité
Discussion avec un proche« Il doit me juger »Inquiétude7/10
Réunion au travail« Je vais tout rater »Stress8/10
Retard à un rendez-vous« Je suis incompétent »Honte6/10

Ce repère visuel permet de comparer les ressentis au fil du temps. Avec le temps, on peut observer des variations dans l’intensité des émotions et des pensées.

Réécrire ses idées ?

Une fois ces colonnes remplies, l’étape suivante consiste à remettre en question certaines conclusions trop rapides. Un esprit préoccupé tend à exagérer certains aspects de la réalité.

Pour reformuler :

  • Se demander si la pensée est basée sur un détail isolé ou un souvenir ancien
  • Vérifier si un proche perçoit la situation de la même manière
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Ces réflexions permettent d’apporter de la nuance, sans pour autant nier l’émotion ressentie.

Exemple de reformulation :

  • Avant : « Je suis nul. »
  • Après : « J’ai des difficultés dans certains domaines, mais j’arrive à gérer le reste. »

Peut-on l’appliquer au quotidien ?

Oui, cette approche s’adapte à de nombreuses situations :

  • Discussions familiales
  • Échanges professionnels
  • Moments de stress ou d’incertitude

Avec la pratique, elle devient un réflexe naturel.

Un exercice répété chaque semaine permet de mieux comprendre ses schémas de pensée :

  • Certains constatent qu’ils anticipent toujours le pire
  • D’autres réalisent qu’ils se jugent très durement

Ces prises de conscience facilitent de petits ajustements progressifs.

Un outil combinable avec d’autres méthodes

Les Colonnes de Beck peuvent être intégrées à d’autres pratiques favorisant la détente ou la réflexion :

  • Moments de respiration avant d’écrire
  • Marcher ou dessiner, puis revenir sur ses observations

L’essentiel est d’écouter ce qui se passe en soi et d’externaliser ces réflexions sur papier.

Suivi de l’évolution :

  • La colonne finale permet d’observer l’évolution des pensées et des émotions
  • Même une légère diminution de l’intensité d’une émotion est un progrès
  • Partager ces colonnes avec une personne de confiance peut aussi être bénéfique
Utiliser les Colonnes de Beck pour mieux se comprendre

Pour résumer

Les Colonnes de Beck offrent une démarche simple et réfléchie qui permet de mieux cerner la relation entre pensée et émotion.

  1. Lister une situation
  2. Écrire la pensée la plus marquante
  3. Identifier l’émotion
  4. Tenter d’ajuster cette perception

Avec un peu de temps, la charge émotionnelle diminue, et la confiance grandit.

Pourquoi est-ce si long ?

Parce que la prise de conscience demande parfois plusieurs tentatives. On doit :

  • Repérer l’idée négative
  • La confronter à la réalité
  • Tester une formulation plus nuancée
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Même de petits ajustements peuvent faire une grande différence sur la durée.

Une méthode accessible à tous

Cet outil convient aussi bien aux adultes qu’aux enfants curieux.

Exemple :
Un camarade de classe fait une remarque blessante.

  • Réaction spontanée : « Tout le monde me rejette. »
  • Analyse des faits : Certains camarades restent amicaux.

Ce simple exercice permet de réduire le sentiment d’isolement et d’apporter une perspective plus équilibrée.

Les Colonnes de Beck représentent une opportunité précieuse d’examiner son dialogue intérieur. Elles permettent de :

  • Clarifier ses pensées
  • Prendre du recul sur ses émotions
  • Réajuster ses croyances négatives

Loin d’être une méthode rigide, cet outil s’adapte aux besoins de chacun. Il aide à reconnaître que nos pensées ne sont pas toujours des vérités absolues, et qu’il est possible de les réévaluer avec bienveillance.