L’algodystrophie du pied est une maladie qui provoque des douleurs intenses et une grande gêne dans la vie quotidienne. Elle apparaît souvent après un traumatisme, une chirurgie ou sans raison apparente. Ce trouble est difficile à comprendre car il évolue sans explication claire et peut durer plusieurs mois. Heureusement, il existe des traitements et des solutions pour soulager la douleur et retrouver une mobilité normale.
Dans cet article, nous allons voir ce qu’est l’algodystrophie du pied, pourquoi elle apparaît, quels sont ses symptômes et comment la traiter.
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ToggleQu’est-ce que l’algodystrophie du pied ?
L’algodystrophie est une maladie qui touche les os, les muscles, la peau et les nerfs. Elle provoque une douleur persistante et une inflammation importante. Elle apparaît souvent après un choc ou une opération, mais on ne comprend pas encore exactement pourquoi.
Dans le pied, elle se manifeste par des sensations de brûlure, de gonflement et de raideur. La peau peut aussi changer de couleur et devenir plus chaude ou plus froide que d’habitude.
Ce trouble est aussi appelé syndrome douloureux régional complexe (SDRC). Il évolue en deux phases :
- Une première phase où la douleur est forte et le pied est chaud et gonflé.
- Une deuxième phase où la douleur diminue, mais le pied devient plus rigide et froid.
L’algodystrophie n’abîme pas les os ni les articulations, mais elle peut rendre les mouvements très difficiles.
Quels sont les symptômes de l’algodystrophie du pied ?
L’algodystrophie se reconnaît à plusieurs signes :
- Une douleur intense qui ne disparaît pas, même au repos.
- Une sensibilité excessive, le pied réagit très fort au moindre contact.
- Une peau qui change d’aspect, devenant rouge, bleue ou pâle.
- Une chaleur ou une froideur anormale dans le pied.
- Un gonflement qui rend le pied plus gros.
- Une raideur articulaire, rendant les mouvements difficiles.
- Une transpiration excessive ou insuffisante sur le pied.
Ces symptômes peuvent durer plusieurs mois. Ils ne sont pas toujours identiques d’une personne à l’autre. Chez certaines personnes, la douleur disparaît complètement avec le temps, mais chez d’autres, elle laisse des séquelles.
Quelles sont les causes et les facteurs déclenchants ?
L’algodystrophie du pied survient souvent après un événement déclencheur, mais parfois, elle apparaît sans raison claire.
Les causes les plus fréquentes sont :
- Un traumatisme comme une fracture, une entorse ou une opération chirurgicale.
- Une immobilisation trop longue du pied (plâtre ou attelle).
- Une infection ou une inflammation importante.
- Une réaction au stress ou à un choc émotionnel.
Les chercheurs pensent que l’algodystrophie est liée à un problème du système nerveux et de la circulation sanguine. Le cerveau enverrait des signaux de douleur exagérés au pied, même s’il n’y a plus de blessure.
Certaines personnes sont plus à risque de développer cette maladie, notamment celles qui ont des problèmes de circulation, du diabète ou des maladies neurologiques.
Comment diagnostiquer une algodystrophie du pied ?
Le diagnostic repose sur l’observation des symptômes et des examens complémentaires.
Le médecin commence par poser des questions sur la douleur, son évolution et les signes associés. Il examine ensuite le pied pour repérer les changements de couleur, de température et de mobilité.
Certains examens permettent de confirmer le diagnostic :
- Une scintigraphie osseuse qui montre une activité anormale dans l’os.
- Une IRM qui détecte une inflammation dans les tissus.
- Une radiographie qui vérifie s’il n’y a pas d’autres problèmes osseux.
Il n’existe pas de test unique pour confirmer l’algodystrophie. Le diagnostic est souvent posé après avoir éliminé d’autres maladies.

Quels sont les traitements et solutions pour soulager l’algodystrophie du pied ?
Le traitement de l’algodystrophie vise à réduire la douleur et éviter la raideur du pied.
Le médecin peut proposer plusieurs solutions :
- Des médicaments antidouleur comme le paracétamol ou les anti-inflammatoires.
- Des bisphosphonates, qui aident à réduire l’inflammation.
- Des médicaments pour calmer les nerfs, comme certains antidépresseurs ou antiépileptiques.
La rééducation est essentielle. Un kinésithérapeute aide à faire bouger le pied en douceur pour éviter qu’il devienne trop rigide.
Dans certains cas, on peut proposer :
- Des bains chauds et froids pour améliorer la circulation.
- Une stimulation électrique pour calmer la douleur.
- Une injection de corticoïdes pour réduire l’inflammation.
Les traitements peuvent mettre plusieurs mois à agir. La patience est importante, car l’évolution de l’algodystrophie est longue.
Quelle est l’évolution de la maladie et les risques de séquelles ?
L’algodystrophie évolue en deux phases :
- La phase chaude : forte douleur, gonflement et chaleur au pied.
- La phase froide : diminution de la douleur, mais rigidité du pied.
Dans la plupart des cas, la maladie guérit en 6 mois à 2 ans.
Certaines personnes gardent des séquelles, comme une raideur persistante ou une sensibilité excessive. D’autres récupèrent totalement, sans aucun symptôme après quelques mois.
L’évolution est difficile à prévoir. Un suivi médical et une rééducation adaptée augmentent les chances de récupération complète.

Prévention : comment réduire le risque d’algodystrophie après un traumatisme du pied ?
Après une fracture ou une entorse, certaines précautions peuvent aider à éviter l’algodystrophie.
Il est important de reprendre les mouvements du pied dès que possible, sous l’avis d’un médecin ou d’un kinésithérapeute.
Un bon suivi après une chirurgie réduit aussi les risques. Si la douleur après un traumatisme semble trop forte ou dure trop longtemps, il faut consulter rapidement pour éviter que la maladie s’aggrave.
Un mode de vie sain aide aussi : une bonne alimentation, une hydratation suffisante et la gestion du stress peuvent jouer un rôle dans la prévention de ce trouble.
L’algodystrophie du pied est une maladie douloureuse, mais qui peut être soignée avec un bon suivi médical et une rééducation adaptée. Comprendre ses causes et ses symptômes permet d’agir plus vite et d’améliorer les chances de guérison. Si vous souffrez de douleurs persistantes après un traumatisme du pied, n’hésitez pas à consulter un médecin pour un diagnostic et un traitement adapté.