Le scanner lombaire, aussi nommé tomodensitométrie (TDM), sert à répondre vite à une question simple : le bas du dos cache‑t‑il une lésion que l’œil nu ne voit pas ? En cinq à dix minutes, l’appareil produit des images très fines des vertèbres, des disques et du canal rachidien. Le médecin obtient alors les détails nécessaires pour traiter une douleur, planifier une opération ou vérifier qu’une fracture se consolide bien.
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ToggleQu’est‑ce qu’un TDM du rachis lombaire ?
Une TDM utilise des rayons X qui tournent tout autour du corps. Un ordinateur assemble ensuite les coupes pour créer un modèle en trois dimensions. Quand l’examen cible le segment lombaire, il se concentre sur les cinq vertèbres au bas de la colonne. Les images montrent l’os, mais aussi les espaces où passent la moelle et les racines nerveuses. Parfois, le radiologue demande une injection d’un produit iodé afin de mieux repérer les vaisseaux ou un abcès caché. L’injection se fait dans une veine du bras ; la sensation de chaleur qu’elle provoque dure à peine dix secondes.
Quand le médecin le prescrit‑il ?
- – Douleur lombaire soudaine après une chute ou un accident.
- – Suspicion de hernie discale avec douleur qui descend le long de la jambe.
- – Recherche d’une fracture de compression chez la personne âgée.
- – Suivi ou bilan d’une tumeur osseuse repérée sur une radiographie.
- – Préparation d’une chirurgie du dos pour guider le geste du chirurgien.
Chaque situation nécessite une image précise et rapide. La TDM répond à ces deux exigences, surtout quand il faut décider sans délai entre un traitement simple et une intervention plus lourde.
Comment se préparer à l’examen ?
La préparation est légère. En cas d’injection de contraste, il faut rester à jeun quatre heures avant l’heure prévue. À l’accueil, le technologue vérifie la créatinine pour s’assurer que les reins filtrent correctement le produit iodé. Les bijoux, piercings et objets métalliques situés autour de la taille sont retirés ; ils créeraient des traits blancs sur l’image. Un petit questionnaire écarte les allergies connues au contraste ou une grossesse possible. Tout est pensé pour réduire le stress : l’équipe explique la durée, le bruit et les sensations afin que chacun sache à quoi s’attendre.
Déroulement pas à pas
La salle du scanner ressemble à une grande pièce claire dont le centre est occupé par un anneau relié à une table motorisée. Vous enfilez une blouse puis vous vous allongez sur le dos, jambes droites. La table avance doucement jusqu’au milieu de l’anneau ; le technologue se place derrière une vitre mais reste en contact grâce à un micro. Pendant la prise des images, un léger vrombissement se fait entendre ; il s’agit simplement du tube X qui tourne à vitesse constante. L’équipe demande parfois de bloquer la respiration cinq à dix secondes pour empêcher les mouvements du diaphragme de brouiller la zone lombaire. Lorsque le produit de contraste est injecté, une brève chaleur se diffuse dans la gorge puis disparaît. Au total, la capture n’excède pas cinq minutes et la durée complète de présence dans la salle tourne autour de quinze minutes.
Ce que les images révèlent
| Examen | Ce qu’il montre le mieux | Durée moyenne |
|---|---|---|
| TDM lombaire | Os, calcifications, fractures, déformations | 5 – 10 min |
| IRM lombaire | Nerfs, disques, inflammation | 20 – 30 min |
| Radiographie standard | Alignement global, arthrose avancée | 2 min |
La reconstruction multiplanaire permet de faire pivoter chaque coupe et de mesurer la hauteur des disques ou la largeur du canal vertébral. Une hernie, même millimétrique, apparaît sous forme d’un petit bulbe qui appuie sur la racine nerveuse. Les fractures se voient comme une ligne sombre traversant le corps vertébral ; elles peuvent être mesurées pour suivre la consolidation. Une tumeur se repère par une densité différente et des bords irréguliers. Les images servent aussi au chirurgien pour choisir la taille exacte d’une vis ou la position idéale d’une greffe osseuse.
Après l’examen, que se passe‑t‑il ?
Une fois les images acquises, vous pouvez quitter la table et vous rhabiller. Si un contraste a été utilisé, le technologue conseille de boire un grand verre d’eau avant de partir, puis plusieurs dans l’après‑midi afin d’aider les reins à éliminer le produit. Les premières conclusions techniques sont souvent disponibles sous une heure, mais le compte rendu final rédigé par le radiologue peut prendre un peu plus de temps, surtout quand l’analyse est complexe. Le médecin traitant reçoit le rapport et, si besoin, les images sur un CD ou sur une plateforme sécurisée. Le patient peut alors aborder la suite des soins avec des bases solides : savoir si la douleur vient d’une hernie, d’une fracture ou simplement d’un disque usé change la stratégie de traitement.

Risques et solutions de remplacement
- – Exposition aux rayons X : la dose équivaut à la quantité naturelle reçue en une année.
- – Réaction au produit iodé : démangeaison ou rougeur passagère dans un cas sur mille ; malaise grave beaucoup plus rare.
- – Grossesse suspectée : toujours signaler cette possibilité avant la prise de rendez‑vous.
- – Allergie prouvée au contraste : une prémédication ou une IRM peuvent être proposées.
- – Antécédent de nombreux scanners : l’IRM, plus longue mais sans rayonnement, devient un choix raisonnable si la question porte surtout sur les nerfs ou la moelle.
Le test présente donc peu de risques et reste très sûr quand les précautions sont respectées.
En résumé, la TDM du rachis lombaire offre une vue précise, rapide et fiable du bas de la colonne. Elle aide le médecin à comprendre la cause d’une douleur, à planifier une chirurgie ou à suivre une fracture. Grâce à une préparation simple, une acquisition courte et une analyse détaillée, elle répond aux besoins de soins modernes sans alourdir la vie quotidienne du patient.



