Liste de métier bien payé que personne ne veut faire

Liste de métier bien payé que personne ne veut faire

Ramasser les poubelles à l’aube, manipuler des produits dangereux ou travailler sous l’eau : ces tâches rebute­nt la majorité. Pourtant, elles ouvrent la porte à des salaires qui dépassent souvent la moyenne française. La clé est simple : accepter un effort que beaucoup refusent. Les lignes qui suivent expliquent pourquoi ces postes restent vacants, quels métiers visent directement l’expression “bien payé mais peu choisi”, et comment tirer profit de cette réalité.

Pourquoi certains métiers sont-ils délaissés ?

Quand un emploi exige des horaires imprévisibles, une forte pénibilité, un risque physique constant ou un contact fréquent avec la mort, il attire peu de volontaires. Le manque d’image valorisante compte aussi : on admire plus facilement un pilote qu’un égoutier, même si le second peut gagner autant après quelques années. S’ajoutent parfois des odeurs, un isolement géographique ou des règles de sécurité très strictes qui découragent rapidement. Résultat : peu de candidats, donc des entreprises prêtes à hausser les salaires pour maintenir leur activité. Moins de concurrence signifie plus de négociation possible pour celui qui ose franchir le pas.

Certains ignorent simplement l’existence de ces métiers. Les conseillers d’orientation parlent volontiers d’informatique ou de santé, mais rarement de scaphandrier ou de nettoyeur industriel. L’information circule mal ; le marché se retrouve tendu et l’employeur augmente la paie pour remplir ses équipes.

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Enfin, les filières de formation restent limitées : peu d’écoles forment à la thanatopraxie ou au travail sur plateforme pétrolière. Cela crée un goulot d’étranglement : la demande monte, l’offre de main-d’œuvre reste faible, la rémunération grimpe.

Quels métiers bien payés sont pourtant boudés ?

Avant tout, se rappeler qu’un chiffre précis dépend toujours de la région, de l’ancienneté et des primes. Voici huit exemples fréquemment cités :

  • Éboueur : jusqu’à 2 400 € nets après quelques années, surtout grâce au principe « fini/parti ».
  • Égoutier : environ 2 300 € nets, avec primes de risque et d’insalubrité.
  • Scaphandrier de chantier : de 2 500 € à plus de 4 000 € nets en mission longue.
  • Technicien pétrolier offshore : souvent 6 000 € nets, parfois plus de 8 000 € avec heures supplémentaires.
  • Cordiste : entre 2 800 € et 3 500 € nets selon difficulté des chantiers.
  • Nettoyeur de scène de crime : entre 2 500 € et 3 200 € nets, primes inclues.
  • Thanatopracteur : 1 800 € nets au départ ; jusqu’à 4 000 € en libéral confirmé.
  • Dératiseur spécialisé en lieux sensibles : autour de 2 600 € nets, rémunération augmentée par l’urgence des interventions.

Ces professions partagent un point commun : une image négative ou un danger évident qui décourage nombre de candidats. Pourtant, la rémunération compense largement pour qui s’adapte aux contraintes.

Combien peuvent-ils rapporter en début de carrière ?

MétierSalaire moyen la première annéePrimes fréquentes
Éboueur1 800 € netsHeures de nuit, ancienneté rapide
Scaphandrier2 700 € netsIndemnité de profondeur, rotation longue
Technicien pétrolier5 500 € netsDéplacement, exposition hydrocarbures
Cordiste2 800 € netsHauteur exceptionnelle, grand déplacement
Thanatopracteur1 800 € netsAstreintes week-end, service express

Les chiffres ci-dessus correspondent aux contrats les plus courants. Certains postes offrent un logement ou des repas, réduisant encore les frais de vie. Le technicien pétrolier, par exemple, travaille souvent en cycles “28 jours sur la plate-forme, 28 jours de repos” ; la paie affichée correspond au mois actif, mais la période de repos reste payée partiellement. Le revenu annuel moyen grimpe ainsi sans nécessiter un diplôme universitaire long.

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Quelles compétences faut-il développer ?

Avant même le CV, l’employeur cherche une capacité à supporter l’environnement particulier du poste. Les talents suivants font la différence :

  • Endurance physique et mentale pour horaires décalés ou conditions extrêmes.
  • Compréhension des règles de sécurité : un simple oubli peut coûter cher.
  • Gestion du stress face à l’accident, à la hauteur ou aux produits toxiques.
  • Travail d’équipe : ces métiers s’exercent rarement seul.
  • Respect strict des protocoles : important en traitement des déchets ou en milieu funéraire.
  • Formation technique ciblée : permis poids lourd pour l’éboueur, certificat hyperbare pour le scaphandrier, habilitations ATEX pour le technicien pétrolier.

Ces compétences se renforcent sur le terrain, mais un premier stage ou un court cursus spécialisé accélère l’embauche. Les organismes publics proposent souvent des aides pour financer ces formations rares ; il suffit de les demander.

Comment gérer les contraintes du quotidien ?

Le rythme constitue le premier défi : nuits froides pour l’éboueur, quarts de douze heures pour le technicien offshore, plongées longues pour le scaphandrier. Organiser son sommeil et son alimentation devient vital. Beaucoup planifient des rituels simples : sieste rapide après la tournée, repas riches en calories lentes avant une descente sous l’eau, exercices d’étirement pour prévenir les douleurs.

La sécurité arrive juste après. Porter le bon équipement, vérifier ses cordes, suivre les fiches de données de produits : ces gestes automatiques protègent la vie. Les employeurs sérieux financent vêtements, casques et visites médicales régulières. Refuser un matériel usé reste un droit ; en pratique, l’entente d’équipe aide à repérer les négligences.

Le lien social peut s’effriter quand on travaille de nuit ou loin de son domicile. Nombre de professionnels créent alors des groupes privés en ligne pour échanger, posent des visioconférences familiales fixes, ou planifient des vacances dès la signature du contrat afin de garder un horizon clair. L’équilibre repose sur l’anticipation.

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Quels avantages à long terme pour ces professions ?

Les hausses de salaire rapides figurent en tête. Un cordiste confirmé peut devenir chef d’équipe puis formateur, ajoutant des primes de responsabilité. Un éboueur obtient souvent un avancement vers la conduite, puis la gestion logistique, où la paie et les horaires s’améliorent encore.

Ces métiers offrent aussi une stabilité élevée. Quand peu de candidats existent, les licenciements restent rares. Certains services publics, comme la collecte des déchets, garantissent même le statut de fonctionnaire après concours interne.

La reconversion vers des postes moins physiques devient plus facile : un scaphandrier passe parfois au contrôle qualité dans l’industrie marine ; un technicien pétrolier rejoint la maintenance d’aérogénérateurs en exploitant son expérience machines lourdes. Le salaire reste avantageux car l’expertise “milieu difficile” se paie toujours.

Enfin, les travailleurs rapportent une fierté discrète : ils connaissent l’utilité directe de leur geste. Sans égoutiers, les réseaux bloqueraient ; sans thanatopracteurs, les familles perdraient un dernier moment de paix. Ce sentiment nourrit la motivation autant que la fiche de paie.

En résumé, accepter un effort particulier, se former sur un savoir-faire rare et adopter des routines solides permet d’obtenir une rémunération élevée sans passer par les filières classiques. La liste présentée n’est pas close ; chaque activité délaissée cache peut-être votre prochain emploi bien payé.